Cas d’école
Anne-Lise, une belle jeune femme, éducatrice, sportive, avec un corps bien plein, se plaint d’être abordée constamment pour des propositions sexuelles.
Exhibitionnistes, sifflements et contacts agressifs, sont son lot quotidien. De plus, elle a souvent des accidents, qui mettent sa vie en danger.
Sur la route, en vélo ou en voiture, elle se fait « rentrer dedans », heurter par des automobilistes qui oublient de freiner ou qui lui refusent la priorité.
Un jour, en séance, elle réalise que son corps sexué, concret, est là, attirant, et qu’elle ne peut pas faire comme s’il n’existait pas. Elle comprend qu’il est de sa responsabilité et de son devoir de se l’approprier et de l’habiter. Elle est une femme vivante, non pas un être neutre ou un pur esprit. Elle a l’image de sa sexualité comme d’un portefeuille qu’elle laisse abandonné, sans propriétaire: on ne peut pas alors se plaindre que quelqu’un veuille s’en saisir.
En réalisant cela, un positionnement différent s’impose à elle et sa sensation corporelle change. Comme miraculeusement, à partir de ce jour, les accidents ont cessé, et ses contacts avec les hommes n’ont plus été du harcèlement, mais des appréciations admiratives qui lui font plaisir.
Il est incroyable de constater la force de l’inconscient et du transfert. L’impact est concret. Du jour au lendemain les accidents et les agressions ont cessé pour Anne-Lise. Ce type de résultat est fréquent dans la thérapie.
Extrait du livre « La psychologie biodynamique. Une thérapie qui donne la parole à son corps ». Par François Lewin avec Miriam Gablier. Le courrier du livre.